Le Domaine Frais Air, une belle et grande histoire de famille!

La grande région de Charlevoix est empreinte d’une belle et longue tradition d’accueil. Le Domaine Frais Air ne fait pas exception en y offrant de l’hébergement en chalet depuis les années 50. Le site tire ses origines du régime seigneurial alors que le seigneur Malcom Fraser régnait sur les lieux. La maison ancestrale qui abrite nos bureaux est la plus vieille résidence du village de Cap-à-l’Aigle qui soit encore debout. Elle aurait été construite aux environs de 1816 par John Fraser, alors administrateur de la seigneurie de Mount Murray.

En 1991, Benoît, Louise et Marc-André Gauthier, trois membres d’une même famille, se sont portés acquéreurs du Domaine Frais Air de la famille Desmeules, laquelle avait démarré le commerce et exploité les chalets durant deux générations. Des rénovations importantes de même que la construction de nouveaux chalets ont alors été mises au programme pendant plusieurs années. Aujourd’hui, on retrouve chez-nous treize chalets et un appartement ancestral tous ouverts à l’année.

Après 26 ans de gouvernance hors pair des frères et soeur Gauthier, c’est à notre tour, la génération suivante de prendre la relève. Ainsi, le 1er mai 2017, Josée, Mélina, Andrée-Anne et Marie-Ève, les filles des frères Gauthier, nous sommes devenues les nouvelles propriétaires de l’entreprise.

Prendre les rênes de l’entreprise familiale a toujours fait partie de nos souhaits et nous avons travaillé à ce projet pendant plusieurs années. Nous avons toutes été élevées sur le site et y avons fait nos premiers pas sur le marché du travail. Nous avons développé un amour inconditionnel pour l’entreprise et un intérêt grandissant pour le secteur de l’hébergement touristique. Nous avons le profond désir de relever le défi entrepreneurial et l’envie de participer à la proverbiale tradition d’accueil de Charlevoix.

Un peu d'histoire!

Région séduisante et reconnue
La région de Charlevoix se distingue par ses paysages montagneux uniques, sculptés par l’impact d’une météorite et par les glaciations, ainsi que par la présence du majestueux fleuve St-Laurent. La région est reconnue comme Région de Biosphère par l’UNESCO. Cette désignation internationale souligne la diversité des écosystèmes présents en conciliant la conservation de la biodiversité et le développement durable. Aussi, vous serez charmés par nos paysages spectaculaires, notre patrimoine naturel (3 écosystèmes distincts : Taïga, Boréal, Milieux Humides), nos villages de caractère, notre culture et notre gastronomie ! 

Quel Fleuve!
Les Amérindiens avaient surnommé le fleuve « Rivière qui marche » en été et « Rivière qui glisse » en hiver.

La salinité de l’eau se termine à l’est de l’île d’Orléans. Été comme hiver, la température de l’eau ici à Cap-à-l’Aigle oscille entre 0 et 6 degrés Celsius. À marée montante, le sable et les pierres peuvent réchauffer l’eau en augmentant la température jusqu’à 12-13 degrés. Mais cela reste tout de même assez « frette »!! Néanmoins, la fraicheur du fleuve est bien appréciée en été et celle-ci fait office d’air climatisé naturel. Seul hic…impossible de le mettre à « OFF ».

Les marées cessent aux environs de Trois-Rivières. Ici, les marées peuvent avoir une différence de plus de 5 mètres. Soyez prudents lors de vos sorties.

Mais qu’est-ce qu’il y a de l’autre côté du fleuve?
Bien que l’histoire nous lie avec l’autre rive, nous nous interrogeons toujours sur ce que l’on voit de l’autre côté, sur ce qui n’est pas accessible. Que voyons-nous?

Histoire des gens d’ici et de l’autre rive
Tout a commencé avec la victoire des Britanniques lors de la bataille des Plaines d’Abraham et de la Conquête. Le 27 avril 1762, James Murray, alors gouverneur britannique, concède le fief de Mount Murray au lieutenant Malcolm Fraser en « considérations des loyaux services rendus ». Malcolm Fraser, personnage particulier dans sa vie privée, a eu plusieurs enfants illégitimes. Non seulement il avait une famille à Québec, mais aussi à Mount Murray (territoire couvrant l’est de la rivière Malbaie à l’ouest de la rivière Noire) et de l’autre côté du fleuve, dans la Seigneurie de Beaumont près de Lévis. Encore aujourd’hui, nous trouvons des descendants Fraser des deux côtés du Fleuve. Et ce n’est que le début des liens avec le sud.

Séparés par le fleuve, les habitants des deux rives se sont surtout rapprochés à la fin du XIXe siècle et au début XXe. Arthur Kelley Desmeules (1905-1956) n’est qu’un exemple parmi d’autres.  Descendant direct des Fraser de la maison ancestrale (le bureau d’accueil du Domaine Frais Air), il travaillait au quai de Pointe-au-Pic. Il était chargé de la vente des billets pour le traversier, Le Vapeur Saguenay, qui reliait Rivière-Ouelle et Rivière-du-Loup à Pointe-au-Pic.

Des correspondances s’installent grâce aux gens d’affaires envieux d’offrir un transfert avec le train comme à la Gare de Fraserville (on ne se posera pas de question sur la provenance du nom!). Ces liaisons disparaitront peu à peu avec l’apparition de la voie ferrée charlevoisienne (1920), en laissant toujours une place importante aux goélettes (surtout pour le transport de marchandises).

Mais ce lien avec l’autre rive n’était pas le seul.  Chaque village avait son quai, son lot de bateaux et bien des marins! Ce qui donna lieu à des échanges et plusieurs mariages dans les différentes familles des deux côtés du Fleuve. D’ailleurs, Arthur Kelley Desmeules s’est marié à Justine Langlais de Rivière-Ouelle.

La Côte-du-Sud
Les îles en face de Cap-à-l’Aigle sont appelées les « Îles de Kamouraska ». Elles font partie pour la plupart de la Réserve Nationale de Faune des Îles de l’Estuaire : les Rochers, la Brûlée, la Providence et la Grande Île. Quant à l’île aux Corneilles et l’île aux Patins, il est possible de les visiter et même d’y dormir.

En face d’ici, nous voyons la montagne de la station de plein-air « Côte-des-Chats » de St-Pacôme. En hiver, elle est plus facile à repérer puisqu’on y voit les pentes de ski. Vous trouverez aussi les villages de Saint-Germain, Kamouraska, St-Denis-de-Kamouraska et Rivière-Ouelle. Environ 19km séparent les 2 rives.

L’intérêt pour l’autre rive n’était pas seulement de la curiosité, par affaire ou liens familiaux, mais aussi pour l’amour du fleuve. Lorsque vous êtes sur la rive sud, vous avez les plus beaux couchers de soleil sur les montagnes de Charlevoix. Et lorsque vous êtes sur la rive nord, vous avez les plus beaux levers de soleil sur les cabourons de Kamouraska!

1ere et 2e génération de Gauthier

Les nouvelles propriétaires depuis 2017 : Josée, Andrée-Anne, Marie-Eve et Mélina